Tortionnaires Au Karsher*
فهمتكم، اي نعم فهمتكم
#investindemocracy
Ce mot d'ordre, mot de ralliement de tous ceux qui croient en la révolution tunisienne, cette révolution citoyenne, porte en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pour la réussir, nous devons suivre un processus démocratique.
Ma famille du Mouvement Ettajdid parle d'une accélération vertigineuse de l'histoire. Aussi, je suis intimement convaincue en la capacité de l'opposition démocratique, des syndicalistes honnêtes et des technocrates : casser le système de parti-état, permettre l'élection du conseil supérieur de la magistrature assurant l'indépendance des juges et de la justice, règuler et légiférer sur plus de 1000 textes de lois régissant la sécurité en Tunisie.
Je suis intimement convaincue que le RCD, symbole du régime dictatorial, corrompu et hégémonique sera dissous. Mais qu'en est-il des RCDistes ? Pourquoi est-ce que l'armée, garante de la révolution, tient fermement à des ministres qui déplaisent à des milliers de tunisiens ?
A mon sens, les stratèges de l'armée sont entrain d'étudier le départ des RCDistes du gouvernement de transition en fonction de l'arrivée de R. Ghannouchi : la foule d'El Kasba s'est montrée tellement ingrate pour M. Marzouki, mais quel sera le traitement vis-à-vis de l'opposant islamiste ? J'ai peur de voir la révolution confisquée par les extrémistes.
Ma deuxième inquiétude, bien avant le départ des RCDistes du gouvernement de transition, concerne les opportunistes : ceux qui ont découvert qu'ils avaient des devoirs après le 14 janvier (ils sont très probablement frustrès de ne pas avoir participé à la résistance) et ceux qui se croient munis de droits (ils sont fortement inquiets pour leur situation). Les deux pôles, absolument opposés, portent un risque pour la transition démocratique pacifique. Pour annhiler l'effet de ces deux extrêmes, les politiques doivent reprendre leur rôle en tant qu'intermédiaires entre le peuple et le pouvoir.
Pour conclure, en ce 26 janvier naissant, mois de Révolutions emblématiques en Tunisie, mais tant de fois ratées, je dirais à mes chers compatriotes, investissez dans le travail, investissez dans le respect, investissez dans les institutions, investissez dans l'intérêt général, investissez dans la démocratie !
#SidiBouzid : la Révolution tunisienne
Deux réseaux sociaux ont particulièrement été pris d'assaut par des tunisiens avides de libertés et de débats à la hauteur de leurs aspirations. D'abord Facebook démocratisé en 2009 avec entre-autres les événements de Gafsa. Ensuite Twitter, et ceci depuis près de trois semaines, comme suite à la censure excessive sur FB et à la facilité d'accès de ce réseau. Ces deux supports ont permis de faire débattre et de mobiliser les citoyens.
Aussi, je suis fière d'avoir cru en la révolte de la société civile du Bassin minier et de celle de Mdhafer Labidi et des diplômés chomeurs de la région. Je suis fière du combat des juges, des avocats, des médecins, des universitaires, des enseignants pour une Tunisie meilleure.
Je n'oublierai pas le sang des martyrs pour la liberté et la dignité : de Zouhaier Yahyaoui à Mohamed Bouazizi le combat a été le même pour des « citoyens libres dans une société juste ».
Je n'oublierai pas le dimanche 2 janvier 2011 au 7 avenue de la Liberté (journée portes ouvertes dans les locaux d'Ettajdid) lorsque les présents avaient pressentis que la rue était prête. Je n'oublierai pas la peur de voir Azyz Amami et Slim Amamou kidnappés par les agents de la sureté de l'Etat après l'attaque d'Anonymous et la solidarité de milliers de gens de part le monde pour défendre notre liberté. Mon inquiétude aussi pour tous les bloggeurs "ami(e)s".
J'aime à me rappeler de la réaction qu'à suscité le kidnapping du rappeur El General et ma fierté de voir la mobilisation #SidiBouzid aller de plus belle. Je n'oublierai pas l'assemblée de la FGESRS à la Faculté de Droit de Tunis où plus de 400 universitaires ont scandés ensemble « Ben Ali Assassin », « Ben Ali علی بری » pour condamner la mort de Hatem Ben Taher.
Je n'oublierai pas la journée de vendredi où assise sur le parterre de l'Avenue Bourguiba puis, debout devant le Ministère de l'intérieur, j'ai chanté avec mon frère aîné ainsi qu'avec des milliers d'autres tunisiens, l'hymne national.
Le 15 janvier 2011 est le jour où un dictateur a été officiellement banni par la première Révolution du 21 ème siècle. La Révolution Internet qu'à connu le monde a servit de caisse de résonance à la révolution de la rue. Cette nuit, alors que j'écris ces lignes, la bataille continue. les Hommes du pays sont dans la rue pour nous protéger des milices armés et des malfrats. Tous les tunisiens se sont unis pour protéger notre Révolution sous la protection de l'armée. Le peuple a dit DEGAGE à Ben Ali et la vigilance continue pour chasser le système despotique, corrompu et injuste du parti-unique RCD.
Bientôt la Tunisie aura une nouvelle constitution et les tunisiens jouiront, comme ils le méritent, d'une citoyenneté entière. Vive le peuple Tunisien , vive la Tunisie, vive la République !