7 novembre 1987
Mauvais sang et Justice exceptionnelle
Malheureusement, les carences et le déficit de ce dernier en terme de communication et de crédibilité ne seront levés que suite à des élections libres et transparentes. Or face à une rue effervescente, les partis politiques en Tunisie me donne du mauvais sang. Ce qui s'était passé lundi à Tunis est un excellent exemple. Une manifestation devant le palais de Justice avec deux partis les plus réactionnaires (CPR et PCOT). Du coté de la Bourse du Travail, les syndicalistes de l'UGTT accompagnés du Watad, de Afak Tounes, du PTT, d'Ettajdid, de Nahdha, d'Ettaliaa, d'Ettakatol et de bien d'autres encore. Au niveau de la place Mohamed Ali se trouvaient d'autres syndicalistes en conflit ouvert avec Jrad ainsi que des jeunes révolutionnaires (pour la plupart engagés dans des actions de terrain après le 14 janvier). Malheureusement tout ce beau monde aurait dû partir d'un même point, mais des calculs politiciens ont donné l'impression de cette division (heureusement que partout ailleurs en Tunisie, les marches étaient unifiées).
Des partis comme Ettajdid ou le PTT, excellent dans les communiqués, les propositions concrètes pour sortir de la crise, mais est-ce suffisant ? En cinq mois, les observateurs de la vie politique tunisienne n'ont eu droit qu'à de la mauvaise foi, au mépris, à la dérision et même à l'affront. Le gouvernement opposait, à des attentes légitimes de tout un peuple pour juger les responsables des crimes de plus d'une vingtaine d'années, des procédures juridiques de lois pénales !! C'en était, à la fois, anachronique et accablant, sous couvert d'indépendance de la justice.
Les tunisiens sont encore dans la rue et principalement à Sfax. La pression est toujours aussi présente et je souhaite de tout mon coeur qu'on va être écouté et qu'une justice transitionnelle ainsi qu'une justice d'exception seront mise en place pour tourner définitivement la page à la corruption. En attendant, et c'est ma conviction profonde, même si les Hommes fort de l'ancien régime continuent à sortir du territoire tunisien, la justice finira par les rattraper TOUS.
Lazhar Karoui Chebbi et la Justice !!
- A sa prise de fonction, M. Chebbi avait préféré rétrograder certains juges (de mauvaise réputation) plutôt que des les traduire devant le Conseil de discipline (cette dernière procédure aurait alors pris plus de trois mois). Le ministre de la Justice est en train d'oeuvrer pour l'indépendance de la justice avec l'élection des membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (en dehors du président, qui serait, selon M. chebbi, le premier président de la chambre de cassation). Sur la mutation de Najib Maaoui (le juge qui avait libéré Tekkari) au poste de président de la chambre de cassation, Lazhar Chebbi dit de lui qu'il est bosseur et clean.
- Le Ministre attend le rapport de l'Association des magistrats sur les juges corrompus. Il dit ne disposer d'aucune preuve à l'heure actuelle et qu'il ne veut léser injustement personne. De même, en lui parlant de l'initiative des 25 avocats qui se sont substitué au procureur de la république pour porter plainte contre les sbires du régime, Lazhar Chebbi disait clairement que c'est en découpant des articles dans les journaux que les juges d'instructions se rendent compte des affaires !!
- Il y a trois types de procès : ceux qui touchent les proches de benali, les affaires d'assassinats et de blessés et enfin les affaires de corruption. Des juges d'instructions sont chargés de ces affaires, mais le nombre de juges est réduit et Karoui Chebbi propose de prolonger l'âge de la retraite des juges de 60 à 65 ans ! Une autre proposition est d'intégrer des avoctas de cassation dans le corps des juges. Karoui Chebbi n'a pas répondu sur l'avenir des juges qui suivaient jadis les instructions تعليمات. En effet, le même juge de Taoufik Ben Brik est aujourd'hui responsable de l'affaire d'un des symboles de la corruption...
- La construction de deux cellules (pour les femmes appartenant à la famille Trabelsi ; deux cellules afin d'éviter les disputes entre-elles) à la prison de Mornaguia ainsi que d'une cellule supplémentaire (destinée aux hommes). Ainsi les prisionniers Trabelsi seront transférés à Mornaguia dès la fin des travaux.
انا قيدت و إنتي وقتاه بش تقيد ؟
Invitation à toutes mes connaissances : برا قيد
Botzaris36 مواطنين فرنسيس يباتو في الخلاء تضامنا مع المهجرين التوانسة
- غطاء، جراري،
- (مشروبات (الكحول ممنوعة في المنتزه
- ماكلة
- دخان
- لوازم صحية
- باش و إلا حتى ساشيات زبلة كبار
- مصادر ضو / كهرباء
- مواطنين مقتنعين انه الوضع ماهوش مقبول
- صحفيين
- حاشتنا ببرشا حاجات أساسية و مش لاقين حتى شي
Liberté, Dignité, Modernité


Zeineb
Une première en Tunisie : un miroir SAGEmath
Compte rendu de la première rencontre Politiques Progressistes-Activistes du Libre
Si un Etat veut hacker ses citoyens, Microsoft ferme les yeux...
Non au Berlusconisme
Pour la génération de mes grands parents, le Bourguibisme était associé à la lutte nationale contre le colonialisme et la présence française en Tunisie. Pour la génération de mes parents, le Bourguibisme était, et est toujours, associé à la libération de la femme, à la gratuité de l'éducation entreprise en Tunisie, à la politique de santé et au modernisme de l'Etat. Pour les tunisiens de ma génération, il n'est pas question de nier ces avancés, réalisées du temps de M. Habib Bourguiba, mais le Bourguibisme est aussi associé pour nous au système de parti-unique, à la dictature et au despotisme.
Avec l'arrivée de Benali, la génération de mes parents était fort soulagée de voir la fin de la dictature de M. Habib Bourguiba. Mais ce qu'ils n'avaient pas vu venir c'est aussi l'enfant naturel de Bourguiba avec son parti-Etat, son despotisme, ses sbires et ses exactions. Le Bourguibisme, suivi d'une trêve d'une dizaine de mois en 1987 et 1988, a été très vite rattrapé par le Benalisme. Comble de l'histoire, et comme résultat de la révolution tunisienne-la révolution de la dignité, ces deux systèmes ont produit deux hommes à la tête des négociations pour une transition démocratique.
Le premier est un ancien ministre issu du Bourguibisme, ministre de l'intérieur en pleine répression des perspectivistes, mais aussi celui des affaires étrangères pendant les évènements de Hammam Chatt. Le second était Président de l'Université de Tunis II au moment même où la marginalisation des structures élues de l'Université était de mise puis Secrétaire d'Etat à l'Education pendant le règne du début de millénaire de benali. M. Béji Caied Sebssi est un homme politique, actuel Premier ministre du gouvernement provisoire et M. Rafaa Ben Achour est un spécialiste du droit public, ministre auprès du Premier ministre. C'est avec eux deux que les négociations juridiques battent leur plein pour la mise en place du Conseil Constitutionnel de la 2ème République.
Le slogan que je portais à El Kobba est « Non au Bourguibisme, Non au Benalisme ». Celui que je défendais en soutien à El Kasba est « Non au Populisme, Non à l'Islamisme ». Mais, finalement celui qui importe a toujours été « Non au parti-unique, Non à la dictature». Aujourd'hui les sbires du Benalisme, les complices du Bourguibisme et les opposants aux deux dictatures qu'a connue la Tunisie ont une chance historique de mener la Tunisie et les Tunisiens à la démocratie. C'est grâce à toutes les bonnes volontés, et c'est main dans la main, que la transition démocratique sera réussie en Tunisie.
Dernier point noir au tableau : les journaux et les télés qui ont été longtemps au service des dictatures tunisiennes. Les médias privés sont entrain de placer leurs Hommes, de piper l'échiquier politique tunisien par un journalisme partisan. Ces médias ne sortiront de cette logique destructrice que grâce à la vigilance des citoyens tunisiens, en les obligeant à faire leur travail d'information et de sensibilisation. Aussi, le slogan que je défendrai d'ores en avant dans la rue tunisienne est « Non au Berlusconisme ».
La majorité silencieuse
Les pétasses de la République
un gouvernement qui navigue à vue
La rose de la révolution tunisienne
Plutôt que de poser des questions pertinentes sur l'avenir de la diplomatie tunisienne, ces journalistes de Nessma TV se sont acharnés, avec l'aide du présentateur puis de malheureuses interventions téléphoniques, sur une polémique franco-française.
Que voulaient-ils entendre ? Des insultes à MAM ? Que le MAE soutienne la révolution égyptienne ? Qu'il incendie l'Iran ? Je l'ai entendu répondre en termes fort diplomatiques et précis à tout cela, mais pourquoi est-ce que j'ai été une des rares à l'avoir compris ?
Le jeunisme, c'est cela que veulent ces populistes. Mais, alors quel est l'avenir de ces femmes et de ces hommes qui ont la soixantaine et qui ont tant fait pour combattre le despotisme : seront-ils lynchés de la sorte ? Est-il tolérable de voir une personnalité qui a tant donné pour la Tunisie piégée et décrédibilisée de cette manière ? N'avons-nous aucun respect pour ceux qui ont fait cette révolution ? Est-il acceptable de voir des journalistes, ignares et imbus de leurs personnes, se détourner de leur rôle d'INFORMER et céder à la polémique et au manque de professionnalisme.
Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas le fruit d'un 14 janvier. La révolution tunisienne est la "rose que nous cueillons enfin après plus de 50 ans de luttes". Aujourd'hui, le peuple s'est montré civilisé. mais qu'attendent les journalistes pour être à la hauteur de l'évènement ? N. Baghouri, Secrétaire Général du syndicat des journalistes, le disait en début de la semaine dernière : les journalistes se doivent d'être professionnel et leur mission première est d'informer en toute objectivité. Les deux journalistes qui étaient assis en face de A. Ounaies ont-ils été professionnels dans leurs préparation de l'interview ?
La réponse à ma question est venu, le lendemain de l'émission, du ministère des affaires étrangère : une grève de "diplomates" accoompagnés de femmes de ménages en blouse appelant à la démission du ministre fraîchement nommé. Ca ne présage rien de bon. Aussi je prie pour que les militants démocrates de notre cher pays fassent doublement attention car "chaque épine de la rose cache quelque chose".
La police au service de la révolution tunisienne
La grève des policiers nous a permis de voir tout le mal que ces citoyens ont ressenti suite à une campagne hostile qui dure depuis plus de 20 ans. Abdallah Kallel avait déjà mis en place tout un dispositif pour avilir les honnêtes policiers : conditions de travail, inspection supérieure avec sa horde de décisions punitives, insécurité. La fonction de la police s'est transformée peu à peu du service de la patrie au service d'individus.
Personnellement, je peux témoigner que le 14 janvier 2011, benali était lâché par la police comme il l'avait été par l'armée. Je faisais partie du premier groupe de manifestants sortis de la place Mohamed Ali, et pendant qu'on avançait vers/sur l'avenue Habib Bourguiba, les cordons de policiers tombaient un à un sans aucune résistance (contrairement aux maintes manifestations précédentes). Les policiers ont laissé les manifestants arriver jusqu'au local du ministère de l'intérieur. Mais l'après-midi, la situation a dégénéré et une campagne hostile, savemment orchestrée par les cadres du ministère de l'intérieur encore fidèles à benali, a occulté les revendications légitimes des policiers.
Des policiers ayant participé à la révolution du peuple tunisien contre l'oppression ont souhaité ardemment la chute de benali mais aussi de son système : ces policiers ont salué la décision du nouveau ministre de l'intérieur d'éloigner près de 40 cadres de la sûreté de leurs fonctions. Ils espèrent que tous ces directeurs déchus seraient assignés en résidence surveillée et qu'une inspection à leur encontre serait lancé concernant les exactions commises dans notre pays.
Les policiers vont aussi jouir d'un syndicat, rattaché à l'UGTT, où tous les grades seront representés afin de garantir une pluralité et une liberté de l'action syndicale. C'est une protection pour le policier mais aussi pour le citoyen : cet organe garantirait que la Loi ne soit pas bafouée par les ordres (تعليمات).
Les policiers ont également revendiqué la suppression de l'Inspection Supérieure pour qu'elle laisse l'Inspection Générale faire son travail. Pour tout fonctionnaire, les erreurs devraient entraîner une sanction administrative (Blâme, Avertissment) et non répressive (geôles). L'inspection supérieure étant utilisée comme un organe punitif de la police, le système ne sera pas assainit tant que cette inspection supérieure est en cours.
D'autres revendications, somme toute légitime, concernent les congés annuels : il y a des policiers ayant atteint prés de 850 jours de congés (qu'il faudra régler ou convertir en primes). Les heures supplémentaires doivent être comptabilisées par mois ou par trimestre mais non payés à la fin de l'année. Les primes de rendement (70D sur 3 mois) doivent être négociées de manière structurée avec le syndicat de la police. Ces revendications salariales sont compréhensibles et elles garatissent la sécurité dans nos rues.
Un autre facteur a longtemps humilié les policiers : les mutations. Le refus presque systématique de la hiérarchie policière, de prendre en compte les demandes fondées, des agents de la police, de s'approcher de leurs familles. Dans certains cas, ce type de demande était qualifié de Haute trahison. La grève des policiers a démontré qu'un déficit de communication pouvait entraîner une confusion dans la population et la grande majorité de tunisiens a apprécié l'intervention de M. Rajhi ainsi que celle du nouveau directeur généal de la sureté nationale M. Chabir.
Le dernier point concerne la mutuelle de la police. La commission sur la corruption devra s'y intéresser de près surtout que des problèmes d'approvisionnement de la pharmacie rattachée au ministère de l'intérieur demeurent, une opacité dans la gestion des ressources est de mise, etc.
Mais avant cela, il serait raisonnable de revoir la composition de la dite commission : des femmes capables de suivre ce genre de dossiers sensibles ont été exclues : je pense aux juges K. Kannou et W. Kaabi. Pour conclure, je dirais DEGAGE aux RCDistes.