La majorité silencieuse

Ce qui exaspère une bonne partie des tunisiens, c'est la communication désastreuse du gouvernement de transition. Pourtant, les revendications sont simples : démettre de leurs fonctions ceux qui ont profité du système benali et qui, aujourd'hui, se font une nouvelle virginité, grâce aux télés (d'ailleurs le mauve est toujours de mise dans le fond et la forme de la Télé Nationale).

Je pense, très modestement, que la confiance reviendra le jour où la communication du gouvernement changera. En effet, il faudra compter sur un(e) porte parole du gouvernement entouré(e) de professionnels travaillant à plein temps et communiquant quotidiennement sur les actions du gouvernement. Cette cellule fera le lien entre le gouvernement, les différents ministères et les journalistes. Les interventions seront filmés et postés sur FB, twitter et la TAP.

Certains demandent la tête de M. Ghannouchi, mais je ne crois pas que ce soit lui la source du problème. En revanche, le départ de certains directeurs et cadres de la plupart des ministères, qui sont connus pour leur malveillance, permettrait de retrouver un peu de calme. Etre à l'écoute de l'association des juges et à leur tête le juge Hamrouni, qui dénonce les décisions prises à l'encontre de juges corrompus et aux ordres, sans que leur travail durant des dizaines d'années soit apprécié. Porter plainte contre Mlika, Miled, Jrad, Ganzoui, Zarrouk, Mabrouk, Matri, Abdallah, Kallel ... et pourquoi pas H. Baccouche pour abus de pouvoir, et communiquer sur ces plaintes ne peut que conforter la position du gouvernement.

J'ai vécue l'affaire A. Ounaies comme la première sonnette d'alarme. Qu'attendent les membres du gouvernement et en particulier le ministère de la justice pour prendre au sérieux la menace du déficit de communication ???